Lettre d’informations n°5: octobre 2020

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Les réalités de notre monde rural nous renvoient une problématique à laquelle nous devons répondre : la mobilité.

Il existe un besoin manifeste d’offre d’accompagnement de proximité et de premier niveau des personnes en situation d’illettrisme ou d’origine étrangère inscrites dans une démarche d’insertion sociale et professionnelle en milieu rural.

Le besoin est connu mais l’action n’est pas toujours identifiée comme nécessaire. L’émergence et la pérennisation d’une réponse au besoin sous forme d’offre de service n’est en conséquence pas aisée. Le besoin est d’autant plus fort en milieu rural que la mobilité difficile des personnes évoquées précédemment est encore limitée par la faiblesse des réseaux de transports publics.

Nous devons lever les freins  à cette mobilité en aidant les personnes à se poser les questions suivantes pour qu’elles mesurent les enjeux de la mobilité :

–        Quelle est ma représentation de la mobilité ?

–        Quels sont mes repères dans l’espace ?

–        Comment puis-je organiser mes déplacements dans le contexte où je vis ?

–        Comment devenir plus autonome dans l’élaboration de mes parcours ?

Il faudra les aider à utiliser un réseau de transport en commun, se déplacer dans l’environnement très règlementé de la circulation automobile, se rendre dans des lieux inconnus, dont on ne maitrise pas les codes : autant de situations quotidiennes qui demandent beaucoup plus que quelques connaissances de lecture de plans ou de signalisations.

L’autonomie, mot essentiel dans le cadre d’une démarche d’insertion sociale et professionnelle, sera également renforcée dans le cadre de la lutte contre l’illectronisme (problèmes d’inclusion numérique) pour diminuer les risques de précarisation et d’exclusion.

Au travers de la mobilité et de l’inclusion numérique, l’association CLE s’engage à aider les personnes à consolider les savoirs de base, lire, écrire, compter.

Ainsi, pourront-elles développer leur capacité s’exprimer, à penser,  à avoir un meilleur accès à la culture dont elles sont exclues, l’ignorance menant à des extrêmes barbares, comme nous l’avons vu en octobre : on ne décapite pas la liberté d’expression.

Dans son livre « Indignez-vous »,  Stephen Hessel écrivait, déjà en 2010,  qu’il fallait appeler « à une véritable insurrection pacifique contre les moyens de communication de masse qui ne proposent comme horizon à notre jeunesse que la consommation de masse, le mépris des plus faibles et de la culture, l’amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous. ».. « Créer c’est résister, résister, c’est créer ».

Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen de 1789)

Article 3. « Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne. »

Article 11. « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme. »

N’oublions pas !

Jacky Prêt

Octobre 2020