La revue de presse de Léa

“La tentation du mur n’est pas nouvelle. Chaque fois qu’une culture ou qu’une civilisation n’a pas réussi à penser l’autre, à se penser avec l’autre, à penser l’autre en soi, ces raides préservations de pierres, de fer, de barbelés, de grillages électrifiés ou d’idéologies closes se sont élevées, effondrées, et nous reviennent encore avec de nouvelles stridences.” disait Édouard Glissant dans son écrit Quand les murs tombent (2007). Son constat décrit parfaitement le tournant sécuritaire qu’a choisi l’Union Européenne pour faire face à ce que de nombreux médias appellent aujourd’hui “la crise des migrants” ou encore “la vague migratoire”.

Alors que “pour stopper d’éventuelles arrivées d’exilés en provenance d’Afghanistan, la Grèce a construit un mur de 40 kilomètres le long de sa frontière avec la Turquie.”, il est nécessaire de s’informer et de dénoncer les volontés qui motivent les agissements des gouvernements dans lesquels nous vivons. De nombreux exemples nous démontrent que l’Europe ne remplit pas le cahier des charges progressiste et humaniste qu’elle brandit cependant, dès lors qu’il s’agit d’affirmer son opposition avec les pays du Sud.
En effet, le continent des renaissances vendu par les empires occidentaux ressemble à une prison à ciel ouvert pour les exilés contemporains qui arrivent à s’y introduire.

Alors, de quoi parle-t-on lorsque l’on utilise l’expression “d’Europe forteresse”? Quels sont les acteurs et mécanismes qui permettent aux États européens de refouler des populations qui viennent demander l’asile, parfois sans même se justifier de leur refus? Jusqu’où nos gouvernements brisent-ils les traités internationaux sur les droits humains dans le cadre de l’accueil des personnes exilées?

Cette deuxième lettre est destinée à toute personne qui se poserait ce genre de questions, sans vraiment savoir où aller chercher l’information.
Bonne lecture,
Léa